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Le SIREN, numéro d’identification unique attribué aux entreprises françaises, joue un rôle crucial dans les démarches administratives et fiscales nationales. Mais qu’en est-il dans un contexte international ? Comment les entreprises sont-elles identifiées à l’étranger et quelles sont les similitudes et différences avec le SIREN ? Cet article vous guide à travers les mécanismes d’identification des entreprises dans divers pays, les enjeux de la reconnaissance internationale, et l’impact sur les transactions commerciales transfrontalières.
Le SIREN (Système d’Identification du Répertoire des Entreprises) est un identifiant unique composé de neuf chiffres, attribué par l’INSEE à toutes les entreprises en France. Il sert principalement à :
Identifier juridiquement une entreprise
Faciliter les déclarations fiscales et sociales
Simplifier les démarches administratives et les relations commerciales
Le SIREN est indispensable pour toutes les entreprises, qu’il s’agisse de sociétés, d’associations ou de travailleurs indépendants. Il garantit la transparence et la traçabilité des activités économiques, renforçant ainsi la confiance des partenaires commerciaux et des institutions. Sans ce numéro, les interactions avec l’administration fiscale et sociale seraient impossibles, et l’entreprise ne pourrait pas effectuer de transactions légales ou enregistrer d’employés.
Aux États-Unis, l’identification des entreprises repose sur le EIN (Employer Identification Number), attribué par l’Internal Revenue Service (IRS). Ce numéro de neuf chiffres est utilisé pour :
Les déclarations fiscales
Les embauches de personnel
Les transactions commerciales
Bien qu’il soit parfois comparé au SIREN, l’EIN possède ses spécificités, notamment le fait qu’il est principalement axé sur les obligations fiscales et sur la gestion des employés.
Au Royaume-Uni, Companies House attribue un Company Number à chaque entreprise enregistrée. Ce numéro unique est essentiel pour :
Les déclarations annuelles
Les modifications de statut
La communication avec les autorités fiscales
Depuis la sortie du Royaume-Uni de l’Union européenne, l’importance de ce numéro se renforce, car il est désormais l’une des seules références permettant d’identifier les sociétés britanniques au sein des échanges commerciaux internationaux.
En Allemagne, les entreprises sont identifiées par le Handelsregisternummer, attribué lors de l’enregistrement au registre du commerce (Handelsregister). Ce numéro est utilisé pour :
Les déclarations fiscales
Les contrats commerciaux
Les formalités administratives
Le Handelsregisternummer peut être complété par d’autres identifiants, comme la Steuernummer (numéro fiscal) ou l’Umsatzsteuer-Identifikationsnummer (numéro de TVA intracommunautaire).
En Espagne, les entreprises reçoivent un CIF (Código de Identificación Fiscal) qui doit figurer sur toutes les factures.
En Italie, le Codice Fiscale (pour les personnes physiques) et la Partita IVA (pour les entreprises) sont les principaux identifiants.
Aux Pays-Bas, on retrouve le KvK-nummer attribué par la Chambre de Commerce (Kamer van Koophandel).
Chaque pays a son propre système d’identification unique qui, bien que différent en structure, sert des objectifs similaires à ceux du SIREN.
Unicité de l’identifiant
Tous les systèmes visent à attribuer un numéro unique à chaque entreprise, permettant ainsi d’éviter les doublons et de sécuriser les échanges.
Facilitation des déclarations
Ces identifiants sont le plus souvent utilisés pour les déclarations fiscales et sociales, ce qui limite les risques d’erreurs et accélère les processus administratifs.
Transparence et traçabilité
En attribuant un numéro de référence unique, les autorités s’assurent qu’une entreprise peut être retrouvée rapidement dans les registres, améliorant la confiance entre les différentes parties prenantes.
Structure des numéros
Le SIREN et l’EIN comportent 9 chiffres.
Le Company Number britannique peut contenir à la fois des lettres et des chiffres.
Certains pays disposent de plusieurs identifiants (un numéro pour le registre du commerce, un autre pour la TVA, etc.).
Autorités responsables
Le SIREN est géré par l’INSEE en France.
L’IRS gère l’EIN aux États-Unis.
Dans d’autres pays, ce sont les registres du commerce ou les ministères des Finances qui attribuent ces identifiants.
Modalités d’obtention
En France, l’inscription au Registre du Commerce et des Sociétés (RCS) ou la déclaration d’activité pour un travailleur indépendant déclenche automatiquement l’attribution du SIREN.
Aux États-Unis, la demande d’un EIN doit être effectuée auprès de l’IRS, parfois directement en ligne.
En Allemagne, le processus varie selon la région (Land) et le type d’entreprise.
Pays | Nom de l’Identification | Structure du numéro | Autorité d’attribution | Usage principal |
---|---|---|---|---|
France | SIREN | 9 chiffres | INSEE | Déclarations fiscales, sociales, RCS |
États-Unis | EIN (Employer Identification Number) | 9 chiffres (XX-XXXXXXX) | IRS (Internal Revenue Service) | Déclarations fiscales, embauche du personnel |
Royaume-Uni | Company Number | Combinaison de chiffres et de lettres (8 caractères) | Companies House | Enregistrement officiel, modifications de statut |
Allemagne | Handelsregisternummer | Format alphanumérique variable | Handelsregister (registre du commerce) | Déclarations fiscales, contrats, formalités |
Espagne | CIF | Lettres et chiffres (e.g. A12345678) | Agence fiscale espagnole (AEAT) | Facturation, déclarations fiscales |
Italie | Partita IVA / Codice Fiscale | Combinaison de chiffres et de lettres | Agenzia delle Entrate | Déclarations fiscales, facturation |
Pays-Bas | KvK-nummer | 8 chiffres | Kamer van Koophandel | Enregistrement, obligations administratives |
Ce tableau met en évidence la diversité des formats et des autorités compétentes. Malgré ces disparités, l’objectif reste le même : identifier clairement chaque entité commerciale pour garantir la validité de ses activités et la confiance du marché.
Pour les entreprises françaises opérant à l’international, le SIREN est souvent utilisé conjointement avec des identifiants locaux. Les partenaires commerciaux étrangers peuvent vérifier l’existence et la légitimité de l’entreprise via des bases de données internationales, ou encore en demandant des attestations fournies par les autorités françaises.
Échanges au sein de l’UE : Les entreprises françaises doivent également disposer d’un numéro de TVA intracommunautaire (commençant par FR et suivi de 11 caractères), qui vient compléter le SIREN.
Hors UE : Certaines plateformes de vérification (Dun & Bradstreet, par exemple) utilisent des identifiants propres, comme le D-U-N-S® Number, afin d’établir une évaluation de la solvabilité et de la fiabilité de l’entreprise.
Exemple 1 : Partenariat Commercial
Situation : Une PME française souhaite conclure un partenariat avec une société américaine.
Solution : Le partenaire américain utilise le SIREN pour vérifier l’identité de la PME via des services de vérification internationaux.
Exemple 2 : Participation à un Appel d’Offres
Situation : Une entreprise française répond à un appel d’offres en Allemagne.
Solution : L’entreprise française doit fournir son SIREN ainsi que son équivalent allemand pour garantir la conformité administrative.
Complexité Administrative
Les différences de systèmes peuvent compliquer les démarches administratives et fiscales pour les entreprises opérant dans plusieurs pays. Il n’est pas rare qu’une entreprise doive s’enregistrer auprès de plusieurs administrations pour respecter toutes les obligations légales.
Réglementations Variables
Chaque pays a ses propres lois et contraintes fiscales. Les entreprises doivent donc s’informer en amont sur les exigences locales, ce qui demande du temps et de la ressource.
Reconnaissance Mutuelle
Tous les systèmes nationaux ne sont pas automatiquement reconnus par les partenaires commerciaux étrangers. Il faut parfois fournir des documents supplémentaires ou recourir à des traducteurs et conseils juridiques pour valider l’authenticité d’un identifiant.
Digitalisation Croissante
De plus en plus d’administrations simplifient leurs processus d’attribution de numéros, parfois totalement dématérialisés. Des plateformes en ligne permettent d’obtenir rapidement des informations sur les entreprises, quelle que soit leur localisation.
Accords de Reconnaissance Mutuelle
L’Union européenne s’efforce de standardiser certaines procédures pour faciliter le commerce intra-communautaire. Des démarches similaires voient le jour dans d’autres régions du globe (Afrique de l’Ouest, ASEAN…).
Croissance Internationale
Une fois les barrières administratives surmontées, les entreprises peuvent accéder à de nouveaux marchés, diversifier leurs partenaires et augmenter leur chiffre d’affaires en s’appuyant sur ces identifiants reconnus au niveau mondial.
Certaines initiatives comme le Global Location Number (GLN), porté par GS1, visent à standardiser l’identification des entreprises à l’échelle mondiale. Le GLN attribue un identifiant unique basé sur une norme internationale, facilitant ainsi les échanges commerciaux transfrontaliers.
Avantages : Réduction des doublons, simplification des références, meilleure traçabilité logistique.
Limites : Le GLN n’a pas encore été adopté universellement et coexiste avec les numéros nationaux déjà établis.
En Europe, le numéro de TVA intracommunautaire joue un rôle essentiel dans les échanges commerciaux. Pour facturer correctement des clients dans d’autres États membres, les entreprises doivent justifier de leur VAT number (numéro de TVA). Bien que distinct du SIREN, il s’appuie sur celui-ci pour sa structure (FR + 2 clés + le SIREN).
Validation : Il est possible de vérifier la validité d’un numéro de TVA via le VIES (VAT Information Exchange System).
Utilité : Obligatoire pour la plupart des échanges transfrontaliers de biens et services au sein de l’UE.
Les entreprises françaises doivent se familiariser avec les systèmes d’identification des pays dans lesquels elles opèrent. Cela inclut :
Comprendre les Exigences Locales
Chaque pays a ses spécificités. Avant de se lancer dans un nouveau marché, il est essentiel de se renseigner auprès des chambres de commerce, des ambassades ou de cabinets de conseil spécialisés.
Adapter leurs Processus Internes
Les services comptables et juridiques doivent intégrer les différentes obligations (numéros de TVA, codes fiscaux, registres du commerce…) dans leurs processus.
Former leur Personnel
Les équipes commerciales et administratives doivent être sensibilisées à l’importance de l’exactitude des informations déclarées, afin d’éviter les pénalités et retards.
Pour créer une filiale à l’étranger, une entreprise française devra souvent :
Obtenir un identifiant local (ex. : EIN aux États-Unis, Company Number au Royaume-Uni).
S’enregistrer auprès d’une chambre de commerce locale.
Respecter les obligations en matière de déclaration de revenus, de TVA, et éventuellement de taxes sectorielles spécifiques.
Ce processus peut s’étaler sur plusieurs semaines, voire plusieurs mois, en fonction de la complexité du cadre réglementaire du pays visé.
Vérifier systématiquement la validité des identifiants
Avant de conclure un contrat international, il est prudent de s’assurer de l’authenticité du numéro fourni par votre partenaire. Des bases de données publiques ou privées (ex. : registre du commerce local, Dun & Bradstreet) permettent souvent de confirmer l’existence légale de l’entreprise.
Utiliser des Prestataires de Confiance
Les cabinets d’expertise comptable et fiscale, ou encore les sociétés spécialisées dans la conformité (KYC/KYB), peuvent vous aider à surmonter les obstacles liés à la multiplicité des identifiants.
Mettre en place des Protocoles Internes
Dans vos contrats ou factures, mentionnez de manière systématique votre SIREN (et votre numéro de TVA si nécessaire). Demandez l’équivalent à vos partenaires étrangers. Ainsi, vous standardisez vos échanges et réduisez les risques de litiges.
Bien que chaque État conserve sa souveraineté en matière d’immatriculation des entreprises, on assiste à une certaine convergence des pratiques, notamment au sein de l’Union européenne. Le projet d’identifiant unique européen, envisagé à plusieurs reprises, se heurte toutefois à des obstacles politiques et juridiques.
Attractivité Économique : Les institutions tentent de simplifier la circulation des biens, services et capitaux, ce qui plaide en faveur d’une harmonisation.
Souveraineté : Certains pays voient dans leur système d’identification un levier de contrôle fiscal et administratif qu’ils ne souhaitent pas céder.
Ainsi, si l’intégration totale n’est pas encore à l’ordre du jour, la tendance va vers une reconnaissance mutuelle de plus en plus poussée, facilitée par les outils digitaux et la mise en réseau des registres nationaux.
Le numéro SIREN, bien qu’essentiel en France, ne suffit pas toujours dans un contexte international. Les entreprises doivent naviguer entre différents systèmes d’identification pour assurer leur conformité et leur efficacité opérationnelle à l’étranger. Une bonne compréhension de ces systèmes, couplée à l’utilisation d’outils de vérification internationaux, permet de faciliter les transactions transfrontalières et de renforcer la confiance des partenaires commerciaux.
En fin de compte, maîtriser l’usage du SIREN et de ses équivalents internationaux est une compétence clé pour toute entreprise souhaitant s’implanter durablement à l’échelle mondiale. Qu’il s’agisse de choisir les bons intermédiaires, de former ses équipes ou de vérifier la légitimité de ses partenaires, la rigueur sur ces questions administratives est un gage de réussite dans la croissance internationale.