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Actualisation du SIREN lors d’un changement d’adresse ou de siège social

Le SIREN, cet identifiant unique à neuf chiffres attribué par l’INSEE, constitue la clé d’entrée incontournable pour toute entreprise française auprès des administrations, des partenaires commerciaux et des tiers. Véritable pivot de la traçabilité et de la sécurité juridique, il sert à référencer chaque entité dans la base Sirene et assure la cohérence des échanges entre les différents registres administratifs. Dans un contexte où la mobilité des entreprises s’intensifie, la mise à jour de ce numéro, lorsqu’un déménagement ou un transfert de siège social intervient, revêt une importance capitale. Elle garantit non seulement la conformité légale, mais aussi la continuité des activités opérationnelles et financières.

En négligeant cette actualisation, une entreprise s’expose à des risques multiples, allant de l’invalidation de ses factures à des difficultés d’accès aux services bancaires, sans oublier des sanctions administratives pouvant aller jusqu’à la radiation du Registre du Commerce et des Sociétés (RCS). Au-delà des aspects pénaux, l’omission compromet la confiance des partenaires et clients, qui s’appuient sur des informations fiables pour conclure des contrats ou assurer des transactions. Cet article vise à éclairer les professionnels sur les obligations légales, les démarches à entreprendre et les bonnes pratiques pour réussir ce processus, en alliant rigueur réglementaire et optimisation des procédures.

Rappel du cadre réglementaire relatif au SIREN

Textes applicables

Le Code de commerce fixe le socle légal des mentions obligatoires qu’une entreprise doit divulguer, notamment à travers les articles L123-10 et suivants. Ces dispositions imposent aux sociétés et entrepreneurs individuels de porter à la connaissance du public toute modification concernant leur dénomination, leur forme juridique, leur capital ou leur siège social. Parallèlement, la base Sirene, gérée par l’INSEE dans le cadre des dispositions du RCS (Registre du Commerce et des Sociétés), assure l’enregistrement et la mise à jour permanente des données relatives aux entreprises et établissements sur le territoire national.

Les articles L123-10 et suivants détaillent précisément la nature des pièces justificatives à fournir et les délais impartis pour déclarer un changement d’adresse. Dans ce cadre, l’entreprise doit transmettre au greffe compétent un dossier complet, comprenant, entre autres, le procès-verbal d’assemblée générale extraordinaire (AGE) validant le transfert du siège social ainsi que l’attestation de jouissance du nouveau local. Dans tous les cas, ces formalités doivent intervenir dans un délai maximal d’un mois à compter de la date effective du déménagement.

Obligations principales

La première obligation consiste à avertir sans délai le greffe du tribunal de commerce dont dépend le nouveau siège social. Cette démarche passe par le dépôt du formulaire M2 pour les sociétés ou du formulaire P2 pour les entrepreneurs individuels, précisant la nouvelle adresse et jouxtant l’ensemble des statuts mis à jour. Ensuite, il convient de procéder à la publicité légale, via la publication d’une annonce dans un journal d’annonces civiles et commerciales habilité, afin d’informer les tiers des changements opérés.

Par ailleurs, l’entreprise doit actualiser ses statuts en y intégrant la nouvelle adresse de son siège social, puis déposer ces statuts modifiés auprès du greffe. L’absence de mise à jour de cette clause statutaire peut être considérée comme un défaut de mention obligatoire et exposer la société à des actions en nullité de ses actes. Il est également fortement conseillé d’informer toutes les administrations ou organismes sociaux concernés (URSSAF, impôts, caisses de retraite) pour synchroniser l’ensemble des bases de données.

Sanctions en cas de non-mise à jour

Le non-respect de ces obligations entraîne des sanctions lourdes. Le greffe du tribunal de commerce peut prononcer la radiation d’office du RCS, ce qui rendrait l’entreprise dans l’incapacité de réaliser toute opération commerciale officielle. S’ajoutent des amendes pouvant atteindre 1 500 euros pour une personne physique et 7 500 euros pour une personne morale, sans compter les pénalités de retard pour les déclarations fiscales ou sociales non actualisées.

Au-delà des amendes, l’inexactitude des informations sur le Kbis ou le bulletin officiel des annonces civiles et commerciales (BODACC) fragilise la validité des actes juridiques signés pendant la période litigieuse, ouvrant la porte à des contestations de la part des cocontractants. La crédibilité de l’entreprise s’en trouve altérée et peut avoir des conséquences durables sur sa capacité à obtenir des financements ou à conclure de nouveaux partenariats.

Typologie des changements d’adresse

Changement d’adresse simple (même commune)

Le déménagement à l’intérieur d’une même commune est souvent perçu comme une formalité légère, mais il nécessite néanmoins une mise à jour du SIREN et du SIRET. Le formulaire M2 doit être renseigné avec la nouvelle adresse précise, indiquant la modification de l’adresse administrative ou du siège social. L’entreprise devra fournir une copie du bail ou une attestation de domiciliation, validant la jouissance des locaux par le dirigeant.

En pratique, le délai de traitement par le greffe est généralement plus rapide pour ce type de mutation, souvent compris entre 5 et 10 jours ouvrés. Toutefois, il ne faut pas négliger la publicité légale, dont la publication doit mentionner l’ancienne et la nouvelle adresse, ainsi que la date effective du transfert. Cette transparence est essentielle pour garantir la continuité de la relation avec les fournisseurs, les clients et les organes de recouvrement des impôts.

Transfert de siège social intra-départemental ou inter-régional

Le transfert intra-départemental implique un dépôt de dossier similaire à un déménagement simple, mais peut engendrer des coûts de publication légale supérieurs, variant selon le tarif du journal habilité dans la nouvelle zone géographique. Lorsque le transfert franchit les frontières régionales, l’entreprise doit également modifier le tribunal de commerce compétent, ce qui peut nécessiter un délai supplémentaire pour le changement du greffe et l’émission d’un nouveau Kbis.

Dans le cas d’un transfert inter-régional, il est conseillé de prévoir un délai de préparation d’au moins un mois avant la date effective du déménagement afin d’anticiper la coordination entre les greffes, la mise à jour des statuts et la publication au BODACC. Pour les groupes ou filiales implantées dans plusieurs régions, cette opération peut être mutualisée pour centraliser la gestion des formalités et réduire les délais de traitement.

Ouverture ou fermeture de succursales et établissements secondaires

La création ou la clôture d’un établissement secondaire se traduit par l’ouverture ou la suppression d’un SIRET dédié, qui devra être déclaré via le formulaire M2 ou M3 selon la situation. La fermeture nécessite la publication d’une annonce spécifique, détaillant la date de cessation d’activité et la suppression de l’établissement concerné de la base Sirene. De même, l’ouverture doit être signalée avec précision pour que le nouvel établissement reçoive un numéro SIRET distinct du siège social.

Ces opérations ont un impact direct sur l’organisation comptable et fiscale de l’entreprise, notamment en ce qui concerne la répartition du chiffre d’affaires, la TVA et la territorialisation des déclarations sociales. Une coordination rigoureuse avec les services comptables et juridiques est nécessaire pour éviter les risques de double imposition ou l’oubli de versements socio-fiscaux.

Cas particuliers : SCOP, associations, micro-entrepreneurs

Pour les SCOP (Sociétés coopératives et participatives), la procédure de transfert du siège social requiert une délibération spécifique en conseil d’administration suivie d’une AGE, conformément aux statuts coopératifs. Les formalités restent globalement identiques, mais l’ensemble des sociétaires doit être informé et la publication légale mentionne le statut particulier de l’organisation.

Les associations loi 1901, immatriculées au répertoire Sirene depuis 2014, doivent également mettre à jour leur siège statutaire sous un mois. La modification s’effectue via le formulaire M2, accompagné du procès-verbal d’AGE et des statuts mis à jour. Pour les micro-entrepreneurs, la déclaration de changement d’adresse se fait en ligne directement sur le site guichet-entreprises.fr, sans passage obligatoire par le greffe, ce qui simplifie et accélère considérablement la démarche.

Procédure administrative de mise à jour

Démarches auprès du greffe du tribunal de commerce

La première étape consommée consiste à renseigner le formulaire M2 (personne morale) ou P2 (personne physique), en veillant à fournir l’ancienne et la nouvelle adresse complète du siège ou de l’établissement concerné. Ce document doit être couplé à un certain nombre de pièces justificatives, parmi lesquelles figure le procès-verbal d’AGE validant le transfert du siège social. La date retenue pour la délibération doit correspondre à la date juridique du déménagement, garantissant ainsi la cohérence des données publiées.

Parmi les autres pièces à joindre, on retrouve l’attestation de jouissance du local, qui peut prendre la forme d’un bail commercial, d’un titre de propriété ou d’une convention de domiciliation. Les statuts mis à jour, rédigés conformément aux standards juridiques en vigueur, clairs et signés par l’ensemble des associés ou actionnaires, sont également indispensables. Il est recommandé de constituer un dossier complet dès la première présentation pour éviter les allers-retours et les frais supplémentaires auprès du greffe.

Le coût des frais de greffe varie généralement entre 200 et 250 euros hors taxes pour une modification de siège social et doit être réglé au moment du dépôt du dossier. Le délai de traitement oscille entre 5 et 15 jours ouvrés selon la charge du greffe, mais il peut se prolonger en période de forte activité ou en cas d’incohérence dans les pièces fournies.

Démarches en ligne via Guichet-entreprises.fr ou Infogreffe

La dématérialisation des formalités offre un gain de temps considérable et une traçabilité accrue des échanges. En passant par guichet-entreprises.fr ou infogreffe.fr, l’entreprise peut suivre en temps réel l’état d’avancement de sa demande et recevoir des notifications successives à chaque étape du traitement. Le paiement en ligne sécurise la transaction des droits de greffe et des frais de publication, évitant ainsi les risques liés aux chèques ou aux virements bancaires traditionnels.

Les plateformes offrent également des guides interactifs, des formulaires préremplis et des contrôles automatisés qui limitent les erreurs de saisie. Certaines solutions SaaS proposent même des alertes intégrées pour rappeler les échéances et vérifier la conformité des pièces justificatives, intégrant un tableur de suivi des démarches à réaliser auprès des administrations et organismes partenaires.

Mention au Bulletin officiel des annonces civiles et commerciales

Une fois le dossier validé par le greffe, l’annonce doit paraître au BODACC pour informer officiellement les tiers. Cette publication comporte obligatoirement l’ancienne et la nouvelle adresse, la date du transfert, la raison sociale et le numéro SIREN de la société. Le coût de cette annonce se situe en moyenne entre 80 et 120 euros, selon le volume de texte à publier et la périodicité de parution du bulletin.

Le délai de publication du BODACC est généralement de 4 à 7 jours ouvrés après la réception du dossier complet par l’éditeur. Il convient de vérifier la bonne mention de toutes les informations, car une erratum ultérieur peut entraîner un surcoût et retarder la prise en compte officielle du changement.

Impact de la mise à jour sur les tiers et processus connexes

Administration fiscale et sociale

Le changement d’adresse influence directement la localisation des services fiscaux compétents pour la TVA et l’impôt sur les sociétés. L’entreprise doit veiller à actualiser ses coordonnées sur la déclaration de TVA et la liasse fiscale annuelle, afin d’éviter tout retour de déclaration ou pénalité pour inexactitude. De même, l’URSSAF doit être tenue informée, notamment si le déménagement induit un changement de bassin d’emploi ou de caisse de retraite, modifiant potentiellement les taux de cotisation applicables.

La mise à jour synchronisée du SIRET de l’établissement principal sur toutes les plateformes administratives permet de limiter les risques de redressements fiscaux ou sociaux. Certaines branches professionnelles imposent même des déclarations spécifiques en fonction de l’adresse du siège, notamment pour le calcul des contributions formation et du plan de financement des organismes collecteurs agréés.

Établissements bancaires et partenaires financiers

La banque tient à jour le siège social de l’entreprise pour valider l’adresse des mandats de prélèvement SEPA, des lettres de garantie et des conditions de crédit. Un changement non déclaré peut entraîner le rejet de prélèvements automatiques, le blocage des financements en cours ou la remise en cause des garanties. Il est donc recommandé de diffuser rapidement la copie du nouvel extrait Kbis aux établissements bancaires et aux organismes de cautionnement pour garantir la continuité des lignes de trésorerie et des facilités de caisse.

Les partenaires financiers, généralement amenés à réviser les conventions de compte, peuvent solliciter une nouvelle expertise de solvabilité ou une évaluation actualisée de l’actif immobilier si le siège social est lié à un bien en garantie. Anticiper cette mise à jour facilite la négociation de conditions de crédit plus favorables et démontre une gouvernance rigoureuse auprès des prêteurs.

Clients, fournisseurs et assureurs

Pour les clients et fournisseurs, la mise à jour de l’adresse sur les devis, factures et bons de commande est essentielle pour évacuer toute ambiguïté liée aux conditions de livraison, de facturation ou de recouvrement. Une erreur d’adresse peut générer des retards de paiement, des litiges sur les délais ou des contestations concernant la date d’opération. La communication proactive d’un courrier ou d’un courriel informant du changement et accompagnant les documents officiels renforce la confiance et prévient les réclamations inutiles.

Les assureurs doivent également être avertis, car le risque couvert et les primes peuvent varier selon la localisation géographique du siège social. Pour les secteurs d’activité sensibles (industrie, bâtiments, logistique), un ajustement du contrat peut s’imposer pour garantir la couverture adéquate des nouveaux locaux et des nouveaux équipements. Le non-respect de cette formalité peut conduire à une réduction de la protection en cas de sinistre.

Conséquences sur le numéro SIRET

Le SIRET, composé du SIREN et d’un numéro interne à cinq chiffres, identifie chaque établissement distinct d’une entreprise. Lorsqu’un siège social change d’adresse, l’établissement principal reçoit un nouveau SIRET qui doit être apparié à l’entité mère. Toute incomplétude dans la déclaration peut entraîner la création de manière automatique d’une nouvelle unité SIRET non souhaitée, générant une fragmentation des données et des difficultés dans le suivi administratif.

Pour les entreprises multisites, il convient de vérifier l’ensemble des SIRET existants afin de maintenir une cohérence dans la remontée du chiffre d’affaires par établissement et de garantir une reportabilité conforme aux obligations légales. Cette surveillance évite également les doublons et facilite les analyses statistiques sur la base Sirene.

Formalités complémentaires et publicité légale

Modification des statuts de la société

La révision des statuts constitue une étape cruciale qui doit intervenir avant tout dépôt au greffe. Elle suppose la convocation d’une assemblée générale extraordinaire, conformément aux règles de quorum et de majorité prévues par les statuts. Le procès-verbal d’AGE doit décrire précisément la nouvelle adresse du siège, assorti de la date à laquelle le transfert prend effet. Les statuts modifiés, signés par les organes compétents, sont ensuite déposés avec le formulaire M2.

Cette démarche assure la cohérence légale interne de la société et évite toute contestation ultérieure, notamment de la part d’associés minoritaires ou d’organismes de contrôle. Les modifications statutaires sont également transmises à l’INPI lorsqu’elles concernent la marque ou le nom commercial, si la nouvelle adresse constitue un élément de stratégie de communication ou de positionnement géographique.

Publication d’une annonce légale dans un journal habilité

La publication de l’annonce légale dans un journal d’annonces civiles et commerciales habilité dans le département du nouveau siège social est obligatoire. Le texte doit clairement indiquer la dénomination sociale, la forme juridique, le montant du capital, le numéro SIREN, l’ancienne et la nouvelle adresse, ainsi que la date de l’assemblée ayant décidé le transfert. Le choix du journal dépend de la zone géographique d’implantation, et les tarifs sont fixés librement par chaque publication.

Pour des raisons de transparence et de publicité, l’annonce doit être publiée dans les 15 jours qui suivent la décision juridique. Tout retard ou omission peut entraîner la responsabilité du dirigeant et des associés, avec des risques de nullité des actes passés entre la date de transfert et la publication effective.

Mise à jour des supports de communication

Après l’accomplissement des formalités légales et administratives, l’entreprise doit s’assurer que tous ses canaux de communication reflètent la nouvelle adresse. La papeterie (papier à en-tête, cartes de visite), les devis, factures et courriers officiels, mais aussi le site web et les profils sur les réseaux sociaux, doivent être modifiés. Cette cohérence renforce l’image de professionnalisme et évite les confusions pour les interlocuteurs externes.

La signalétique sur site, les tampons officiels et les mentions obligatoires sur les factures doivent également être mis à jour sans délai. Pour ne rien oublier, il est recommandé d’établir un audit des supports existants et de planifier une campagne de révision globale, incluant la vérification des mentions légales sur le site Internet et la mise à jour des CGV le cas échéant.

Outils et bonnes pratiques pour fiabiliser la mise à jour

Check-list opérationnelle

Pour garantir la réussite de la procédure de mise à jour du SIREN, il est recommandé d’élaborer une check-list claire et exhaustive, mentionnant chaque étape, la date limite et le responsable désigné. Cette liste doit inclure :

En s’appuyant sur ce tableau de bord, l’équipe interne peut suivre efficacement l’avancement des démarches et relancer les intervenants concernés en cas de blocage. L’usage d’un outil collaboratif partagé (type Trello ou Monday.com) simplifie la communication et la répartition des tâches.

Automatisation via API Sirene ou solutions SaaS

L’intégration d’API Sirene directement dans l’ERP ou le CRM de l’entreprise permet d’automatiser la collecte et la mise à jour des données SIREN/SIRET. Des solutions SaaS dédiées offrent des alertes en temps réel dès qu’une modification est détectée dans la base Sirene, garantissant une réactivité optimale pour déclencher les formalités nécessaires.

Ces plateformes proposent également des workflows prédéfinis, des contrôles automatisés des pièces justificatives et la génération automatique des formulaires administratifs. En limitant l’intervention manuelle, elles réduisent significativement les erreurs de saisie et les délais de traitement, tout en assurant une traçabilité complète des actions réalisées.

Planification et suivi de projet

La désignation d’un pilote interne, qu’il s’agisse d’un juriste, d’un responsable administratif ou d’un consultant externe, est essentielle pour coordonner les actions et centraliser les prises de décisions. Ce référent doit établir un calendrier précis des tâches, intégrer des points de contrôle et prévoir des relances automatiques pour ne pas dépasser les délais légaux.

La tenue de réunions de suivi hebdomadaires ou bihebdomadaires permet de faire le point sur l’avancement et d’anticiper les éventuels obstacles, qu’ils soient financiers, techniques ou organisationnels. Un rapport de fin de projet, compilant les bonnes pratiques retenues et les enseignements tirés, sera utile pour optimiser les futures opérations de mutation d’adresse.

Cas pratiques et retours d’expérience

PME industrielle ayant déplacé son siège à l’international

Une PME spécialisée dans la fabrication de composants mécaniques a décidé de transférer son siège social de Lyon vers Barcelone pour se rapprocher de ses clients européens. Cette opération a nécessité une coordination multilingue et la prise en compte de la réglementation espagnole en matière de registre du commerce. Le processus a inclus une double publication en France et en Espagne, la traduction assermentée du procès-verbal d’AGE et l’enregistrement des statuts modifiés auprès du Registro Mercantil.

Ce cas souligne l’importance de prévoir un planning étalé sur plusieurs mois, d’engager un cabinet d’avocats international et de négocier des accords-cadres avec les banques afin de maintenir les lignes de crédit bilingues. Le pilotage rigoureux a permis de limiter les délais de transition à trois mois et d’éviter les ruptures d’activité.

Start-up numérique en coworking

Une start-up dans le secteur du SaaS, domiciliée en coworking, a changé de locaux tous les six mois pour bénéficier d’infrastructures adaptées à sa croissance rapide. Grâce à la flexibilité offerte par son statut de micro-entrepreneur, la modification de l’adresse s’est faite en quelques clics via guichet-entreprises.fr, sans frais de greffe et sans formalités de publication au BODACC.

Cependant, l’équipe a dû veiller à mettre à jour quotidiennement son site web, ses profils sur LinkedIn et Twitter, ainsi que son outil de facturation en ligne. Cette expérience démontre que, même pour des structures légères, une organisation anticipée et l’usage d’outils digitaux agiles sont gages d’une mise à jour rapide et fiable.

Association loi 1901

Une association culturelle implantée dans deux départements a transféré son siège social pour bénéficier d’un local mieux desservi en transports en commun. La modification a été validée lors d’une AGE réunissant les membres fondateurs, et les statuts mis à jour ont été déposés au greffe des associations, accompagnés du formulaire M2. La procédure s’est conclue par une parution dans le Journal officiel des associations, respectant un délai d’un mois.

La communication ciblée auprès des adhérents, via une newsletter et une remise à jour de l’annuaire interne, a permis de maintenir une forte mobilisation et d’assurer la continuité des activités culturelles sans interruption. Ce retour d’expérience souligne l’importance d’associer étroitement la communauté dans le processus de transfert.

Perspectives innovantes pour la gestion du SIREN

Avec l’accélération de la digitalisation administrative, on observe une tendance forte vers l’intégration de technologies de type blockchain pour garantir la traçabilité des mises à jour de données d’entreprises. Ce mécanisme décentralisé pourrait permettre à chaque greffe ou organisme de disposer d’un registre immuable, garantissant la non-répudiation des modifications et une synchronisation instantanée à l’échelle européenne.

Par ailleurs, le développement de plateformes unifiées, combinant API Sirene, gestion documentaire intelligente et workflows personnalisables, offre déjà une vision prospectiviste où la mise à jour du SIREN devient un processus totalement fluide, piloté de bout en bout sans ressaisie. Les entreprises les plus matures digitalement bénéficieront d’alertes prédictives basées sur l’analyse de données massives, leur permettant d’anticiper un éventuel déménagement ou une évolution de l’organisation interne.

Enfin, la montée en puissance de l’open data et le renforcement des obligations de transparence encouragent la création d’écosystèmes collaboratifs où pouvoirs publics, associations de professionnels et éditeurs de logiciels peuvent co-construire des standards ouverts. Cette coopération favorisera l’harmonisation des pratiques et l’émergence d’une gouvernance simplifiée, garantissant une mise à jour du SIREN plus rapide, moins coûteuse et résolument tournée vers l’innovation.

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